((tenue)). Ce sera notre secret
Dure est la réalité en sentant les regards de ses amis. Cho si rêveuse, se perdait dans  ses souvenirs, le souvenir. Le regard perdu, dans le vague. Rien n'avait plus d'importance sauf le moment volé. Un doigt dessinant sur ses lèvres, rappelle l'instant à oublié. oublie . Les mensonges aux regards accusateurs de Ji Hwan, sur le bout de la langue attendent de sortir. Une semaine de rêveries, et jamais le prénom ne fut prononcé. Jamais son meilleur ami n'a parlé des troubles de son aîné. Puis les jours passent et ne se ressemblent pas. Les cours la captive, elle est elle, Cho, nul ne peut se douter qu'un baiser lui fut volé par celui qui peuple ses rêves, celui dont il lui est interdit d'aimer sous peine de voir son ami d'enfance en colère contre l'un de ses derniers pilier.

aucuns messages, la mort dans l'âme. elle le hait.
Devant la porte, elle hésite. Toute la semaine fut vague à ses yeux, et les sentiments qui frôle son être en pensant à lui la perturbe. Dans les vestiaires, Cho veut abandonner. Car son corps à changer. Le mal être la surprise cette semaine devant le miroir de sa chambre. Le reflet n'est pas celui qu'elle connait. Jambes trop longue, bras trop fin, sans parler de sa poitrine qu'elle rêve de voir disparaître.

Les regards sur elle, la mette mal à l'aise. Tête basse, son regard sur ses pieds. Elle a honte de ce qu'elle est physiquement. Pourtant, les garçons passent près d'elle, la regarde sans gêne, certains la siffle. Et elle, encore enfantine ne comprend pas qu'elle est mignonne. Ses mains glissent sur son maillot, tirant sur le bas du shorty. Elle prend une grande bouffée d'air et lève la tête pour le chercher lui.

Elle rêveuse se perd dans la prunelle de ses yeux. Adieu l'enfance insouciance. Ce soir, ils seront piégés à tout jamais.
Au bout de quelques secondes, ils ne sont plus que deux. Soo, tel Poséidon, est dans son royaume. Il nage, la regardant. Cho ne bouge pas, le fixe, cherche son regard du sien. Quand leurs iris se rencontre, un sourire léger, timide, fleurit sur le visage, non plus d'une enfant mais celui d'une femme.

un seul de ses regards, la fait femme
Dos à lui, son regard lui brûle la peau. La moitié de son corps dans l'eau. Cho ne lâche pas le rebord de la piscine. Peur de couler, sombrer dans des profondeurs dont jamais elle n'a entendu parler. Gênée, elle ne le quitte pas du regard. Attendant qu'il s'approche d'elle. As tu vérifié que les Ondines ne vivent pas ici ? juste un chuchotements timide. Elle n'aurait pas dû venir. Ils sont seuls et le voir si proche d'elle, son cœur chavire. Sa gorge sèche, mal à l'aise car, lui a vu ce corps qui n est pas le sien.

((tenue)). Océan d'émotions. Le chlore sur sa peau et il s'envolait dans un autre monde, un autre univers. Plus doux, moins brutale. Là où il était maître de lui-même, de ses faits, de ses gestes. Où il n'avait à rendre de compte à personne. Sentiments, sensations qu'il se permettait de ressentir. Et hors de l'eau, loin de tout et rien à la fois ; tout semblait plus difficile encore. Des mondes fracassés et ses blessures plus grandes. Mental brisé. Physique torturé. Et au milieu de l'explosion, les parents brisants. les frères déchirés ... Cho comme remède.

Divine douceur.

Alors il nageait. Un moyen parmi tant d'autres de ne plus penser à elle comme au reste de la semaine. Le baiser pour douceur de ses rêves et cette conversation qu'ils avaient partagés entre deux confidences. Doux messages. Des lettres plus que des mots. Le parfum divin de la floraison sucrée. Et le silence qui revenait. Quelques brasses dans le vent, son regard qui pourtant attiré sur les courbes de la femme. Déjà là, il n'avait yeux que pour elle. Cette beauté aux mille tourments. Et ses nuits damnées à déjà trop l'aimé.

Jihwan. Jihwan. Jihwan.
Les regards qui se croisent, se dévoilent, s'attirent l'un à l'autre. Mais Soo l'impassible, le difficile. Il n'arrivait pas à s'imaginer, se donner droit de la toucher ... comme il l'avait déjà fait. La faute de trop, la faute qu'il n'était pas prêt d'oublier, à se pardonner. Seulement maintenant les délices gouttés, les faveurs accordées ; c'était devenu un réel supplice. Déjà loin de lui qu'il voulait la voir. Encore et encore. L'admirer comme une des plus belles merveilles du monde. Et son baiser ... un réveil. Un monde noir devenu couleur. Cho, les délices d'un prénom qu'il se surprenait à aimer. La tendresse de l'ignorance qu'il s'acharnait à dévoiler.

Alors forcément qu'une fois la douce rêveuse dans l'eau, il ne pouvait plus détacher ses yeux sur ses courbes dorsales. Courbes féminines. Courbes femme. « On a pu nager pendant une heure avec l'équipe. Je serai noyé depuis longtemps si elles avaient été là, tu ne crois pas ? » Sourire discret tandis qu'il s'approchait dangereusement. « Tu me fais confiance ? Donne-moi tes mains. » L'eau était toute sa vie. Son oxygène au quotidien. Et les rougeurs naissantes sur les pommettes quand leurs mains se mêlaient plus doucement encore.

((tenue)). C'était mon premier aussi
L'émoi de son être, de ses quelques mots fit battre son cœur. La lune rieuse soufflait sur eux, les entourant à jamais d'une douce chaleur de sentiments mitigés. Lui, le héro des songes de la belle avouait leur premier baiser. Perdue, Cho, perdue dans les méandres de couleurs, elle réussit à lui arracher une promesse avec ses mots rêveurs.

et il la réveilla d'un chaste baiser
Un royaume entouré d'eau, il vogue vers elle. Prise aux pièges du liquide se heurtant à des courbes. Des formes dont elle n'avait pourtant pas conscience jusque là. Des courbes dont il ne peut détacher ses iris. Ses mains sur le bord, elle se colle peur de tomber dans un gouffre. il la rattrapera. Soo, chevalier, Soo maître des lieux. Et elle, prisonnière d'un regard sombre. Il s'approche, elle rougit.

dans ce royaume, tu seras mien
Ses pupilles scrute l'eau à la recherche d'une de ses créatures peuplant son imagination. Il est beau, son sourire le transforme en roi. confiance, mot absurde. Les mains tendues, elle ne bouge pas. Le dévorant du regard. Ses pieds poser sur le rebord, Cho attend, laissant ses joues rougir par le simple contacte des doigts enlacés.

à jamais, deux coeurs qui battent à l'unisson
Il la tire vers lui. Elle se laisse aller. Ses pieds glissent du rebord. Le fond sous elle. Elle a confiance en Soo. Mais... Les ondines la tire vers le bas. La lycéenne lâche les mains pour se débattre, le rebord non loin d'elle. Elles la tire, et elle tombe. Jusqu'à ce que des mains se posent sur ses hanches, qu'un corps contre son dos la maintienne contre lui. A la surface, Cho reprend son souffle. Ses mains sur ceux qui la serre. Doucement, tout doucement, son visage se tourne vers son sauveur. Leurs prunelles se croisent, elle s'y noie. Tremblante, elle ferme les yeux. Murmurant se prénom qui hante ses pensés Soo. Jamais plus, elle ne veut quitter l'etau qui se resserre entre eux. Ne me lâche pas.

((tenue)). Tout était devenu plus compliqué en quelques jours. Une semaine déjà et son esprit vrillait encore, se souvenait de tout dans les moindres détails et peinait à voir le visage de son frère. Comme un monde, une emprise qui lui avait échappé et Cho qui s'était petit à petit ancré dans son esprit jusqu'à ne plus vouloir en ressortir. Et qu'importait ce qu'il faisait, qu'importait la distance qu'il cherchait à mettre entre eux, rien ne faisait effet car elle était bien là … Son organe qui en ratait des battements. Il ne savait plus où donner de la tête. L'impression de devenir fou dans un monde de grand. Un monde qui ne l'avait jamais intéressé et qui pourtant lui ouvrait une porte. Un monde plus grand encore.

Mais c'était la peur qui gagnait.
Peur du vide et de ses cauchemars, de la réaction des uns et des autres. De la belle au bois dormant tout simplement. Celle à qui il avait offert son premier baiser. Et celle à qui il le lui avait volé sans retour possible. Celle qui le lui en avait remercié. Furtif et chaste, il s'en souvenait encore. Ses frêles lèvres contre les siennes qui sentaient encore et le silence pesant qui avait suivaient ; il s'en voulait. Pour tout et rien à la fois. Pour des raisons qu'il n'expliquait pas, qu'il ne s'expliquait pas. Des messages tardifs dans la nuit et ceux qu'il n'avait jamais osé envoyer. Mais ils se comprenaient au fond, n'est-ce pas ? Tous les deux perdus dans cette même tornade de sentiment.

« Cho. Cho ! Regarde-moi ! » La voix plus forte que de nature quand elle commença à se débattre dans l'eau, leurs mains retrouvées qui s'étaient détaché plus vite encore. « Calme-toi, ça va aller, d'accord ? Je te le promet. » Un chuchotement, un énième. Il avait doucement posé ses mains sur les hanches de la belle. Étape redoutée. Mais il l'avait fait, pour la sauver ou pour elle tout simplement. Et en la soulevant légèrement pour l'aider à s’asseoir, il avait légèrement caressé sa joue à se perdre dans la prunelle de ses iris. Son cœur qui venait à nouveau lui jouer un tour mais pas un cil qui bougeait. Car elle était là devant lui, comme une sirène qui apprenait à vivre dans l'eau plutôt que sur terre.

C'était son monde qui lui ouvrait.
À elle, et personne d'autre.

Les rougeurs plus vite revenues que ses esprits. Ce même fardeau de ne jamais trop parlé, la langue de leurs noisettes silencieuses. Et il tentait de la rassurer au mieux. « Jamais. » Une promesse qui savait faite. Mais était-il seulement capable de la tenir ? Là était toute la question de sa vie, son frère qui en payait parfois le prix. Et dans cet instant, c'était comme un voile de liberté qui s'était envolée ; il l'avait emporté avec elle dans l'eau, cette même main sur les hanches et la deuxième près de sa nuque. La pression qu'il y mettait légèrement pour un deuxième baiser tant redouté qu'imaginé.

C'était la fin.

((tenue)). Perdue dans des pensés, rejouant la scène encore et encore. Cho se tait durant les jours. Personne ne se doute que la petite ingénue a donné son premier baiser. Un comportement non-changeant, un regard rêveur, un sourire timide. Elle rigole, le cherchant du regard, comme toujours... Depuis l'enfance, elle le cherche, lui, pas un autre, juste lui. Celui qui peuple ses rêves de petite fille, tantôt chevalier, tantôt roi. Les souvenirs de ce moment, seront à jamais gravé dans sa mémoire. Lui, l'interdit, lui, posant chastement ses lèvres contre les siennes. Et le coeur de la lycéenne bat la chamade en reposant à la scène. Son regard déjà rêveur, s'imagine d'autres scènes. Ceux des romans, ceux des films.

Héro des temps modernes.
Perdue, les mains sur sa taille, la rassure. Elle se laisse aller contre le torse tout en raccrachant l'eau. Durant une fraction de seconde, la jeune fille a cru son heure arrivée. Jamais, elle n'a pensé à battre des pieds pendant qu'il la tirait un peu plus loin du bord. Son esprit concentré sur les mains glissées dans les siennes. Son corps s'enflamme par ce simple contacte, enfantin. Ils se sont déjà tenus la main, avant, avant que l'élan de son cœur ne se mette à résonner juste pour lui. Soo, la récupère, la sauve une nouvelle fois, d'une atroce mort. Dos à lui, la tête légèrement retourner, le corps tremblant, les yeux fermés, Cho, lui arrache une promesse, la seule qui comptera à partir de maintenant, pour toujours à jamais.

Les mains sur sa taille, elle tourne sur elle-même pour le regarder. Comme une plume, il la soulève pour l'installer sur le bord de la piscine. Rougissante, perdue, son corps tremblant encore de l'épreuve qu'ils viennent de traverser. Elle rougit, se perdant dans le regard sombre qui ne la quitte pas. La main sur la hanche ne la quitte pas, alors qu'une autre plus aventurière se pose sur sa nuque. Et là, un tourbillon de sentiment traverse son échine. Une promesse scellé par un baiser, le deuxième. Surprise, au début. Ses yeux se ferment, ses bras se nouent autour du cou de son sauveur, celui qui deviendra son bureau, jouant avec son cœur. Le goût du chlore est bon. Cho se presse contre le corps de son chevalier, de son héro, de celui qui lui fait découvrir son royaume.

Pas encore des adultes mais ils ne sont plus des enfants.
L'émoi est plus grand, des frissons caressent la peau de l'adolescente. Même si le baiser n'a duré qu'une seconde, à ses yeux, il a duré plus longtemps. Sans le lâcher, sans quitter l'étreinte qu'il leur a imposé, Cho colle son front contre celui du chevalier. Ses yeux se perdent dans ceux de Soo, elle cherche la raison. Ensuite, à son tour, ses lèvres se posent chastement. Par ce geste simple, une flopée de sentiment sont transmis. Remerciement, amour d'enfant et peur. Oh ! Cette peur qu'ils se rejettent encore l'un l'autre.

Elle sourit contre les lèvres comme une enfant. Elle ne peut s'empêcher de sourire, totalement perdue. Avant de chuchoter un simple « Pardon ». Ses bras le lâchent, elle se recule, rougissante. Elle enlève la main qui la retient prisonnière. « On ne doit pas. » Car Jihwan ne sera pas d'accord. Et pourtant... Cho en veut encore plus. Ils viennent de mordre dans le fruit interdit. « Soo ... ». Et elle veut y goûter à nouveau. « Embrasse-moi ». Ordre murmurer d'un ton qu'ils ne connaissent pas encore. Doucement, elle frôle ses lèvres des siennes.

C'est lui et personne d'autre.
Le début, d'une histoire, la plus belle.

((tenue)). Le sourire de trop. La goutte d'eau supplémentaire et le vase qui s'écoulait petit à petit. Au bord du gouffre. Endroit sans fin tout comme les sentiments qui traversaient son cœur. Joie, ou colère ? Timidité apparente contre ses joues devenues rouges. Le garçon dans sa bulle. Il se voyait naviguer dans une barque, prêt à s'envoler à tout moment pour partager quelques instants volés. Frôler du bout des doigts … Jusqu'à tout en oublier. Ne se souvenir que de l'ignorance, l'impassibilité dont il avait toujours fait preuve. Mais il n'y avait rien de tel à présent. Plus de moyens de faire demi-tour. Car elle était là Cho.

Sirène qui apprenait à danser dans l'eau.
Princesse d'un royaume perdu qu'elle cherchait désespéramment. Et Soo, au milieu de sa route, sans doute. Une barrière ? Un acolyte ? Il ne savait pas lui-même Soo. Perdu dans les mirages de l'eau, vagues étincelantes de la vie. Et le baiser qui frappe. Une anticipation de sa part qu'il n'avait pas vue venir, pas même à des kilomètres à la ronde. Pourtant elles sont bien là ses lippes, collées doucement contre celles de la fille … La femme. La nuque qu'il parcourait doucement de sa main quand l'autre caressait nerveusement sa taille pour la tenir.

Le regret.
Puis l'envie.

Non. Elle avait raison, ils n'avaient pas le droit. Ou le sentiment, la peur qui faisait rage au fond de leurs cœurs quand ils pensaient à mal. Jihwan et le regard furieux, aussi insupportable qu'horrible. Il ne voulait pas voir ça Soo, ne voulait pas connaître ça. Pourtant, ses iris dans ceux de la belle et la gorge se nouait de nœuds inlassables … Besoin. Envie. Demande. Attente. Toute une raison qui se brisait, les lèvres mordues d’embarras. Est-ce qu'il le devait ? Est-ce qu'il ne le devait pas ? Un ordre, une obligation qui ne résonnait pas ainsi, dans sa tête à lui. Nageur déconcerté par des paroles, des mots, des actes.

Plus le temps de réfléchir, de penser ou encore de songer quand leurs lèvres s'étaient à nouveau collées. Possédée l'une et l'autre, regard impatient. « Je pensais que tu voulais des cours de natation, pas des cours de … » Chuchotement sans reproche. La voix chaleureuse malgré les mots, le sourire contre ses lippes qui enlevaient le soupçon froid. « Je te montre ? » Pour faire une pause … Tenter de comprendre le pourquoi du comment. Voir ce qu'il lui avait échappé durant ses dernières semaines, et ce qui lui avait échappé à elle. Dingue et brutal. Soo avait été pris au dépourvu.

Alors il s'était doucement reculé pour laisser la belle près du rebord. Les joues toujours rouges, il tentait nerveusement de cacher ses couleurs dans l'eau ; visage caché à coup de timidité. « Si tu veux rester sur place comme je le fais en ce moment, bouge les bras en même temps que tes jambes dans des mouvements circulaires. Le geste que tu feras avec tes bras t'empêchera de boire la tasse, et de couler. » Soo, le professeur. Qui l'eût cru ? Pas même lui. « Cho … Panique pas. Tout vas bien se passer. » Et si elle le faisait … Il serait toujours là pour la rattraper. Elle n'était pas seule.

((tenue)).
y a les premiers baisers voler
Désir enfantin, les prémices d'une souffrance incertaines. Des lèvres qui se touchent, deux bouchent qui s'attirent. Leurs bulles deviennent communes, juste deux êtres perdus dans un univers d'adultes. Cho se recule, son esprit lui crie non, son cœur lui dit oui. Et Ji Hwan qui plane au-dessus d'eux. Les doigts longent le corps du maître des lieux. La tête de la belle recule avant de se rapprocher. Les rougeurs sur les joues ne les quittent pas. Sa poitrine pressée contre le torse de Soo. Leurs lèvres unient. Cet instant est magique. A jamais dans la mémoire de la petite.

Les sentiments naissant font peur
Un chuchotement pour ne pas briser l'instant magique, l'instant voler. Les mots meurent dans sa gorge. La phrase du roi lui rappelle qu'ils ne peuvent pas. Son étreinte lâche, il se recule. Elle le regarde gênée, le rouge toujours aux joues. Un hochement de tête pour réponses. Et le cœur qui va à mille à l'heure. Les doigts qui touchent ses lèvres comme pour se souvenir à tout jamais de ceux de Soo. Il s'éloigne, elle se tient au muret pour retourner dans l'eau. Il lui explique et elle écoute.

lui, le professeur, elle, l'élève. Ils ne pensent qu'à une chose, recommencer, encore et encore.
Elle l'écoute, bougeant ses bras au début, le bord sous ses pieds. Elle a peur, elle panique. Et puis jamais quelqu'un ne lui a expliqué comment faire. Juste pour lui, juste car Soo est si beau quand il sourit. Cho s'éloigne du mur, voulant l'imiter. La panique envahit tout son être. Elle a peur que les ondines tirent encore ses pieds. Mais elle bouge bras et jambes. Elle lui lance un sourire victorieux tout en s'arrêtant de bouger.

A toujours à jamais. Leurs âmes seront liés
Dans un sursaut de courage, sa main hors de l'eau le bras tendu s'agrippe au bord contre le mur. Il n'est pas loin. Jamais il sera loin d'elle. Cho rigole, Cho s'agrippe. Cho le regarde boudeuse. ''Oppa. '' Première fois qu'elle utilise le surnom. Son cœur bat la chamade en entendant l'intonation. ''Elles veulent pas me laisser tranquille.'' Le seul endroit où elle est en sécurité est contre le seigneur du lieu. ''j'ai peur''. Doux murmure, peur non pas de l'étendue d'eau. Peur des sentiments qui résonnent dans son être. ''j'ai vraiment peur.'' de cet univers à porter de leurs doigts, qu'ils effleurent sans rien comprendre et pourtant, ses bras tendus vers lui, elle attend qu'il revienne chercher son dû.