« Le propre de la puissance est de protéger. » [PV Kim Soo Yun]

Extrait du journal de Park Sang Min:

La haine peut avoir deux visages. Le premier; celui de l’injustice, le second; celui de la jalousie. Si, lorsqu’elle est exprimée elle fait souvent défaut à celui qui l’éprouve. Je m’estime suffisamment calme d’esprit et de corps pour garder, celle en moi-même, comme en chacun de nous, enchevêtrée à ma pensée, sans pour autant qu’elle fut maîtresse de ma conduite et de mes décisions. Si j’accorde à mon propre cas et à ceux qui, comme moi, victime d’injustice, un droit de réparation, conduite par une haine farouche. Mon esprit ne peut pardonner la folie de ceux qui, par jalousie, condamnent un être innocent à la haine imméritée. Certains penseront que rien ne justifie, de se rabaisser à éprouver un tel ressentiment, rien ne justifie l’immondice de celui qui haïe. Si tel est le cas, je n’argumenterais pas, j’accepterais d’être le monstre que je suis, car je ne possède pas la sagesse de ceux qui pardonnent à l’essence même, de leur propre injustice.

Il existait à mon sens plusieurs cas de protection. L’un des plus courant étant, celui lié au pouvoir; PDG, représentant d’état, nécessitaient une protection personnelle renforcée, liée à la position même de l’individu dans l’échelle sociale. Si ce n’était l’argent, cela pouvait être votre capacité à influencer; un marché, ou une politique, vous rendant ainsi vulnérable à un possible risque. L’autre cas le plus courant étant, celui lié à l’image, à la popularité; acteur, chanteur, mannequin nécessitaient tout autant, une protection personnelle renforcée. Si comme dans le cas précédent, les raisons pouvaient être l’argent, l’on retrouvait également la haine et le harcèlement qu’il s’agisse de fanatique ou de haters.

C’était présentement ce dernier cas qui me conduisait, à une agence en charge de mannequins. En me présentant à l’accueil, je me remémore les quelques bribes d’informations que contenait le dossier, remis personnellement par mon père. Je ne sais pas par quel moyen, l’agence avait réussi à passer directement par le PDG d’Ingenus Society, mais quoiqu’il en soit, il avait souhaité que je me rende directement sur place, afin de faire le point sur les modalités d’intervention et l’enregistrement des données nécessaires, pour le contrat de protection. Ces tâches ne rentraient plus dans mes fonctions, depuis que j’étais passé directeur du Service Sécurité, mais je n’avais pas oublié, deux ans d’activité de terrain. Certains trouvaient cela étrange que le propre héritier d’Ingenus Society, commence au plus bas de l’échelle. Cependant, mon père disait toujours: « Il est de tradition dans la famille Park de faire les choses ainsi, il ne s’agit pas seulement d’hériter d’une position sociale, il s’agit aussi de la mériter et d’en être capable. » En vérité, j’appréciais particulièrement mon travail au sein du service de sécurité. Cela étant, commencer en bas m’avait aussi permis de rencontrer des employés qui sans cela, ne m’aurait peut être que jugés; inconsciemment, sans me connaître.

« Monsieur Park d’Ingenus Society est arrivé » dit la jeune femme au téléphone, avant de répondre à son interlocuteur: « Très bien, je l’accompagne jusqu’au bureau. » En raccrochant, puis en souriant, elle me fit signe de la suivre. Sacoche en main, je parcourais les couloirs du bâtiment. Je ne connaissais pas le monde de la mode, tout comme notre client du jour. Kim Soo Yun, c’était l’identité de la principale intéressée dans, cette histoire. Hormis cela, rien n’était précisé. Seule une photo, prise sans doute dans un article de magazine, renseignait la fiche. La jeune femme marqua un temps d’arrêt et me fit signe d’entrée dans un bureau, après un bref signe de tête, je fis ce qu’elle me demandait.

Le propre de la puissance est de protéger Outfit of the day ♡ Soo Yun avait été convoqué dans le bureau de sa mère. Elle ne savait pas vraiment ce qui se passait, mais il y avait aussi son manager et la petite dame se demandait si elle n’avait pas fait quelque chose qui n’allait pas. Elle qui suivait les règles comme on le lui disait, malgré tout, elle détestait le faire...Elle détestait qu’on lui dise surtout quoi faire, et puis avec les règles qu’avait aussi instauré son père...Il était normal que la demoiselle ait fini par trouver quelque chose pour se défouler, comme la boxe. La jeune femme regarda ainsi, d’un air un peu apeurée, sa maman... Elle qui était douce envers elle, son manager regarde la petite dame puis elle le regarde de nouveau. C’est alors qu’au final, sa mère lui dit de se relaxer, qu’il n’y avait rien et que la demoiselle n’avait rien fait de mal au contraire. Eomma lui dit du coup le sujet de cette petite réunion, s’asseyant du coup sur le fauteuil en face de son manager, Soo Yun écoutait la suite. Ils avaient peur pour la sécurité du mannequin, à cause des harceleurs qui étaient devenus un peu trop actifs récemment et il voulait qu’on lui instaure une garde personnelle. La demoiselle avait refusé au tout début, elle ne voulait pas non plus d’un chaperon et elle était assez grande pour se débrouiller, mais les paroles de sa mère étaient celle qu’elle devait suivre. Comme d’habitude, tout lui était dicté, elle ne pouvait que se plier aux ordres qu’on lui donnait.

La jeune femme finit par hocher la tête, baissant ainsi le regard, elle remercia sa mère puis finit par se retirer du bureau. Plus tard dans la journée, quand elle aura finit son shooting, un jeune homme qui allait lui expliquer la procédure et comment ça allait se passer pour elle, n’allait pas tarder à venir. Elle se demandait vraiment pourquoi on vivait sa vie... Pourquoi on voulait à tout prix qu’elle ne soit qu’un simple pantin dans cette société. La demoiselle avait finit son boulot pour le moment, elle avait pris une pomme pour gouter et au final, elle se rendit comme prévu au bureau de son manager, attendant ainsi le jeune homme. Elle se demandait si elle le connaissait, s’ils s’étaient déjà vus, à quoi il pouvait bien ressembler.

Ce n’est que lorsque la porte s’ouvrit, que finalement, Soo Yun se leva pour saluer avec un sourire, montrant ses jolies fossettes, le mr qui se tenait devant elle. Elle ne savait pas trop quoi dire, elle laissa son manager parler, mettant son regard verdâtre vers lui, elle regarda ensuite son manager qui semblait savoir comment les choses allaient se passer « Mr Park, Voici Soo Yun, la demoiselle que vous allez devoir prendre en charge. Comme on vous l’à déjà dit dans le document, une protection de haut niveau est recommandé pour le jeune mannequin. J’espère que vous saurez comment la prendre en charge » Soo Yun écoutait, elle se demandait vraiment si on ne la considérait pas comme une marchandise. La jeune demoiselle regarda de nouveau le jeune homme « Enchantée, mr Park » Dit-elle de sa voix douce, ne sachant quoi faire pour le moment, préférant les laisser discuter.

@Park Sang Min

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En rentant, je ne fus pas surpris de la présence de Kim Soo Yun, après tout cela la concernait, plus que quiconque. La dame que je supposais être son manager, me confirma son identité, en la présentant. En vérité, ce n’était pas réellement nécessaire, elle était assez fidèle à la photo dans le dossier. Bien qu’en y prêtant attention, elle me paraissait nettement moins assurée que sur cette dernière.« Prendre en charge »; il suffisait de peu de mots pour frôler l’absurdité. Cette dame, au demeurant ordinaire, croyait elle que nos services consistaient en un baby-sitting amélioré ? Pire! Je ne gérais pas une société d’import-export. A peu de chose, elle serait parvenue à me faire perdre mon flegme légendaire. Quoiqu’il en soit, je préférais modérer ma pensée, inutile Sang Min de s’emballer pour si peu. Enfin, après tout je n’aurai pas eu tort, dire qu’elle parlait de la personne qui se tenait juste à côté d’elle, en employant ces termes, me semblait quelque peu déplacé. A mon plus grand étonnement, la jeune femme ne releva pas et ne se formalisa pas de la manière employée, par son manager pour parler d’elle. Peut-être qu’elle était habituée à cela, ce qui n’était absolument pas mon cas.

« Enchantée Monsieur Park », si elle n’avait pas l’air d’avoir droit de donner son opinion, au moins il semblait qu’on lui autorisait à parler. Je lui répondis par un bref signe de tête, sens du professionnalisme oblige. Peut-être que j’aurai dû faire un effort pour paraître moins froid, mais ce n’était pas dans mon habitude. Je n’avais pas dans l’intention de me montrer aussi distant, mais mes manières naturelles, reprenaient souvent le dessus. Puis je reportais mon attention sur son manager. D’un ton calme, mais ferme, plus sans doute que je ne l’aurai voulu, je répondis:

« Nous employons le terme d’assistante, ou de soutien. Je préfère qu’à l’avenir, nous employons les mots les plus adaptés. » En posant sur la chaise à côté de moi la sacoche, je repris: « Bien, sur cette mise au point, nous pouvons passer à l’aspect technique de notre collaboration. ». Je devais reconnaître que cela m’avait contrarié, plus que nécessaire. Sans doute le fait qu’elle ne semblait pas offusquée par la manière de s’exprimer de son manager. Intérieurement je me disais « Oh! Peu importe Sang Min, ça te regarde pas ». En m’adressant à la jeune femme, je poursuivis, en activant mon mode « robot », comme disait souvent Kyang Ja : « Pour commencer, nous allons faire une première phase qui consiste à déterminer l’accompagnement le plus adapté. Celle-ci sera réalisée avec moi. Demain, une équipe se rendra à votre domicile et installera des caméras sur les accès principaux, si vous en possédez déjà ils établiront le transfert des données au service de surveillance. ».

Je savais que cela pouvait déstabiliser la plupart des gens qui n’en avait pas l’habitude, c’est pourquoi j’ajoutais toujours sur le même ton: « Je tiens à préciser que rien ne sera installé à l’intérieur de votre domicile, nous tenons à préserver une certaine intimité. Concernant vos données personnelles, nous sommes soumis à une clause de confidentialité, l’entièreté des informations fournies seront cryptées, puis détruites à la rupture du contrat. », je reportais mon attention sur le manager en poursuivant : « Il faudra nous fournir l’emploi du temps complet, ainsi que remplir la fiche relative aux informations médicales que je vous remettrai. »

En m’adressant de nouveau à la jeune femme, je poursuivis: « Nous serons présent dès le début de votre déplacement de chez vous, jusqu’à votre retour à domicile », afin de rassurer sur la procédure de protection, j’ajoutais: « Si nous gardons une certaine distance, pour ne pas investir votre zone de confort, il est possible que notre présence vous change de votre contexte actuel. Si vous n’êtes pas très a l’aise avec cela. Dites vous que nous sommes comme un élément de votre environnement, nous essayerons au mieux d’être le plus invisible qu’il soit, afin de nous adapté à votre ressenti personnel. » Je marquais une pause, attendant d’éventuelles questions, remarques, pour après poursuivre sur la deuxième partie du rendez-vous.