pour que flamboie encore la fougue des jouvences, pour que brûlent toujours les fièvres printanières – il vivra. au son des éclats clairs le long des boulevards, sous le joug constellé de la voûte céleste qui s’élèvera bientôt, un cœur s’embrase et de fumeuses exaltations excitent les tressautements d’épaule. d’un pas léger comme son cœur, noah existe et ses pupilles se teintent d’ambitieuses lueurs, miroirs exaltés des corps célestes. ici, battent les artères et pulse l’hémoglobine en-deçà du derme, en un concert furibond de vibrantes passions. un corps dressé, mouvant, presque fuyant, devient écueil et abrite toutes les convoitises, comme d’avides brasiers régnant sur son myocarde enfiévré.
[ fidèle, mais fier, et même un peu farouche. ]
voilà la bête, pressée, grandiose dans ses apparats de chair qu’il n’a aucun remord à écorcher aux angles des trottoirs, et du bord des lèvres s’écoulent les babillements infernaux de ses pressements continus. ici il s’érige et vit, et s’éreinte à vivre – bercé par la cadence infernale de scabreuses pulsions. et, alors seulement, ses doigts tissés entre ceux de quelconque compère, se répercutent les martèlements d’une poursuite infernale ; la main libre s’étend, quant à elle, en direction du couchant – sans jamais l’atteindre.
[ tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire. ]
et pour qui voulez-vous qu’à présent il sourie ; tous les rayons à l’horizon se sont évanouis et leur tendre chaleur n’étreint plus ni les corps ni les cœurs. peinent les astres à percer les rubans jaunâtres des réverbères de la cité ; peinent ses bronches à happer quelques maigres goulées d’air quand les terreurs s’éveillent et l’étreignent. alors, les fureurs s’éteignent et les craintes naissent sous le regard gausseur d’une nyx dédaigneuse – jusqu’à ce que le petit matin apaise les peines tuméfiées, adoucisse les cernes gonflés.
[ et le jour a trois fois chassé la nuit obscure. ]
abolissons alors ici tous les remparts des asthénies noirâtres ; il n’est pas un visage qui ploie sous le joug des songes miséreux, pas un esprit qui ne s’érige – ardent – à la seule caresse du levant. toujours flamboieront les véhémences inhérentes à ses désirs insatiables, toujours le berceront les tendres ivresses des lendemains emplis de promesses. et dans ses sillons il emportera, l’amour, la gloire et la splendeur des renouveaux ; dans ses sillons, sans peine, sans remord, il érigera, d’une liberté dûment acquise, tous les drapeaux.
[ je sentis tout mon corps, et transir et brûler. ]
optimisme à s'en péter les jointures des phalanges ; ambitions qui creusent les paupières ; assurance qui s'effrite quand on détourne le regard ; tendresses et affections à s'en faire exploser la cage thoracique ; attention perdue sur les autres au détriment de sa propre personne ; angoisses passées sous silences, coincées en travers de la gorge ; désirs insatiables, jamais satisfaits ; légèreté inhérente à chaque mot chaque geste ; jeunesse fougueuse poursuit l’innocence
[ laisse le crime en paix, et poursuit l’innocence
de quelque part sur moi que je tourne les yeux,
je ne vois que malheurs qui condamnent les dieux
méritons leur courroux, justifions leur haine,
et que le fruit du crime en précède la peine. ]
the story of my life :
o1. ⊱ la musique en intraveineuse, touche à tout depuis l'enfance et s’affirme à la guitare comme à la batterie ; il donne parfois des cours particuliers contre quelques pièces.
o2. ⊱ issu d'une famille nombreuse, il est le second d'une fratrie de quatre ; le quotidien est cahoteux mais bon vivant.
o3. ⊱ capitaine fier et vaillant, son attachement envers l'équipe de football du lycée est sans conteste.
o4. ⊱ il est rare de la voir de mauvaise humeur, que ce soit en colère, sous tension ou triste ; or, quand il l'est, une fâcheuse habitude de jurer en anglais revient à la charge.
o5. ⊱ de la nouvelle-zélande, il ne porte que des souvenirs d'enfants, l'ayant quitté tandis qu'il avait neuf ans et que son père s'est fait licencié, avant de trouver un nouveau travail en corée du sud.
o6. ⊱ urbex whore et fasciné par les histoire d'horreurs, il n'hésite pas à organiser des escapades nocturnes pour se faufiler partout où il le peut.
o7. ⊱ l'avenir se dessine avec des contours flous, une envie déjà inexistante d'étudier et des difficultés à s'envisager à l'avenir, ne serait-ce que sur les bancs de l'université ; ses seuls plaisirs sont dans le sport et la musique.
o8. ⊱ profondément protecteur, quelque chose de fraternel ancré dans les veines, et les jointures des phalanges qui ne résistent pas à se tendre si un être cher est en péril ; mais bien loin d'être d'ordinaire violent, il est avant tout extrêmement affectueux.
o9. ⊱ il a toujours souhaité avoir une sœur.
1o. ⊱ situation familiale dorée en théorie, instable en pratique ; les parents au bord du divorce et un grand-frère à la lisière du cachot - il n'en chuchote jamais un mot.
11. ⊱ sujet aux insomnies, et parfois encore aux terreurs nocturnes ; il ne peut dormir dans le noir complet.
12. ⊱ tendances à avoir besoin de sortir, s'extirper de l'appartement familial tard le soir ; marcher, courir, s'essouffler et se crâmer les bronches pour se sentir exister - ou à l'inverse, se laisser sombrer entre les draps, pizza sur les genoux et netflix en unique perspective.
13. ⊱ extrêmement picky avec la nourriture, il n'aime pas la plupart des légumes et est écœuré par une grosse partie des sucreries.
14. ⊱ bruyant, besoin incessant de se faire remarquer ; il apprécie le regard qui coule sur lui et les quelques accents de popularité qu'il peut acquérir au lycée - on met ça sur le compte de la frustration d'être noyé entre tous ses frères.
15. ⊱ sentimentalement à la ramasse, incapable de gérer une relation, la plupart de ses histoires avortent misérablement au bout de quelques semaines.