FLUORESCENT ADOLESCENT, est un rpg de type vie réelle centré sur l'adolescence et la rivalité entre deux lycées. Vous avez la possibilité de jouer un lycéen, ou bien un citoyen de la ville fictive de SEOHAN dans laquelle se déroule l'action. Aucun nombre de lignes minimum n'est demandé, et un minimum de deux réponses par mois sont requises pour ne pas être en danger.
Il y avait un million de raison de ne pas dormir, de ne pas parvenir à fermer les yeux pour se laisser doucement bercer par les bras de Morphée. Il y avait une centaine de millier de raison qui pourrait l'empêcher de se confondre dans le sommeil, mais une seule d'elle le maintenait éveillé. Une insomnie éprise dans un tourbillon de questions, une tempête de pensées, un mélange de « je ne sais pas » et de « pourquoi pas » qui faisait de son frêle corps, un navire échoué dans des draps froids, vides où la solitude était le seul rêve possible, l'unique désir accessible n'ayant pas un coût irréversible. La vue panoramique se reflétait dans la profondeur de ses iris, brillante de mille éclats différents. Le vent frais sifflait contre la baie vitrée, se mêlant harmonieusement à la musique mélancolique qui engloutissait le silence en écho de la chambre. Un soupir délicat émanait de sa bouche, manquant cruellement d'une chaleur similaire à la sienne. Dans un élan dépourvu d'une quelconque conviction, il se redressait et se munissait d'une cigarette, une arme cancérigène mais délicieusement addictive. La fumée envahissait doucement la pièce spacieuse, emplissant son esprit d'une multitude d'envie qui, à peine naissante, s'éteignait. L'écran de son téléphone affichait une heure tardive, minuit sonnerait bientôt ses cloches et la fatigue n'était toujours pas venu l’asséné de ses vieilles habitudes, pas même un peu. Peut-être, en effet, que la question qui vagabondait de son subconscient à ses veines lui hurlait de ne pas fermer les paupières, de ne pas clore les yeux. C'en était trop, trop qu'il ne puisse encore supporter et sans y réfléchir à deux fois, il extirpait son corps des draps, écrasant son addiction dans le cendrier à sa portée avant de s'engouffrer dans son dressing, songeant à un plan particulier pour l'heure à venir. Il enfilait rien qui ne soit extravagant, pour une fois ; un simple jeans et un sweat à capuche sûrement trois fois trop grand pour sa frêle silhouette, des vêtements tous d'un profond noir, similaire à la nuit. Il ne prit pas la peine de nouer les lacets de ses baskets, l'esprit trop préoccupé pour se laisser déstabilisé par de tels détails. Le claquement grossier de la porte d'entrée laissait répercuter quelques échos dans la cage d'escalier, laissant derrière lui, ses quatre chats apeurés par un son aussi brusque que soudain. Dans l'ascenseur, il réalisait peu à peu le ridicule de la situation, imaginant quelle excuse il aurait à offrir - cependant il ne reculait pas devant sa propre initiative. Eiji n'hésitait pas, pas une seconde ; même à l'instant de mettre la clé dans le contact. La fraîcheur de la brise s'invitait dans sa mustang par le biais des fenêtres ouvertes, la radio jouait de vieux airs et les rues étaient presque désertes, c'était le moment de la journée qu'il préférait ; lorsque la solitude n'était plus seulement dans sa chambre, dans ses draps, mais partout autour de lui, cet agréable moment où il n'était plus le seul à la ressentir. Arrivé à destination, il garait son bijou devant un immeuble précis, regagnant le froid et le silence extérieur. Appuyé contre son luxueux carrosse de collection, la capuche sur le désordre de ses cheveux bruns et les yeux rivés sur l'écran de son portable, il rédigeait un message à Chanel ; « descends, je suis en bas de chez toi ». Il n'avait certainement rien à faire ici, là, à cette heure précise, pourtant il l'était, fatigué de ne pas avoir pu trouver le sommeil, cependant impossible d'envisager dormir tant qu'il se demanderait si cette âme avec laquelle il avait bien souvent du mal à s'entendre, allait bien.
il a passé la soirée avec l'insomnie. elle lui rend visite depuis quelques heures déjà, elle a décidé que ce soir elle se réchaufferait dans ses draps. il a laissé faire, trop seul de toute façon, c'est dingue comme c'est difficile de dormir quand on a pas de chaleur, c'est dingue comme c'est difficile de respirer quand on ne sent pas de souffle étranger. chanel regarde son plafond la mort dans l'âme. quand son portable vibre il tourne la tête sans conviction. voit le nom d'eiji s'afficher. le monde se met à tourner. son coeur à battre trop vite et trop fort. il déteste cette sensation, il a l'impression d'être atteint d'une maladie, à la merci de son corps et du bon vouloir des autres, affaibli par un message d'eiji, incapable de questionner, remettre en question, dire non. j'arrive. les cheveux en bataille, il enfile un débardeur et un pantalon trop large. soupire à l'adresse de son reflet désincarné dans le miroir, pâle et fatigué. il aimerait se trouver beau, utile, indispensable. attrape son paquet de cigarettes et son herbe à la volée, son portable, ses cachets. quelques minutes plus tard, il a rejoint eiji. il le regarde dans les yeux, cette mauvaise habitude, parce que chanel il fixe tout le temps les gens intensément, parfois il semble absent, comme absorbé, comme s'il voyait seulement au travers des autres. « qu'est-ce que tu fais là? » qu'il murmure à demi. à peine audible. on entend à son souffle que son cœur se déchire. « toi non plus tu dormais pas? c'est ça? » incapable d'imaginer qu'eiji puisse être là pour lui, il devait avoir une bonne raison de se déplacer, l'ennui ou autre chose, un besoin de distraction, de se défouler..? son regard glisse vers sa voiture. il se mord doucement la lèvre. il déteste le silence.
Il ne suffisait que d'une brève seconde pour ôter à cette rude nuit, ses côtés mélancoliques, pour étirer ses lèvres d'un maigre sourire éphémère. Les vibrations de son téléphone lui avait pour une fois, apporter satisfaction. Alors, dans le silence nocturne, égaré au milieu d'une voie lactée luisante de mille et unes lueurs, d'une infinité d'étoiles, d'artifices, il patientait sans le moindre soupir. Il occupait le temps en éteignant son portable pour s'assurer d'un calme, d'une sérénité complète, un repos, un moment de répit bien mérité durant lequel il ne serait aucunement dérangé par qui que ce soit. La journée avait été longue, pourtant le brin de fatigue qui l'accablait puisait dans ses ressources pour le maintenir éveillé, comme si dormir n'était pas une option envisageable pour les heures à venir. Ses pensées s'envolaient aussitôt la porte ouverte, l'extirpant de sa propre torpeur. Il laissait tranquille le cordon de son sweat avec lequel il jouait, posant ses iris brutes sur le visage fin de Chanel. Les questions s'emmêlaient les unes aux autres sans qu'il ne puisse réellement les lui poser ; pourquoi ne dormait-il pas, quelque chose le préoccupait-il, allait-il sincèrement bien ? Pourtant il était là pour ça, pour connaître l'état actuel dans lequel il se trouvait, mais visiblement il se complaisait dans un silence involontaire. La voix pure de son vis à vis l'arrachait de ses songes, encore une fois, il ignorait quoi dire. J'avais envie, ou plutôt, j'avais besoin de te voir, de prendre de tes nouvelles, de m'assurer que tu allais bien ; mais ces mots restaient profondément ancrés au fond de lui, retenues prisonnières par ses cordes vocales qui ne parvenaient pas à coopérer. Il entrouvrait les lèvres, tentant dans un élan de courage, de formuler une phrase qui finalement, restait muette. Eiji laissait alors échapper un faible soupir, déstabiliser par son propre comportement. Il aurait pu profiter de l'instant pour le vanner, pour l'embêter comme il en avait prit si souvent l'habitude, cependant il n'était pas d'humeur à jouer à ce jeu explosif auquel il s'était prêté sans trop savoir comment. « Allez monte, on va faire un tour », je t'emmène quelque part aurait été le terme exact, mais c'était encore trop difficile à dire, dieu sait pourquoi. Sans un mot supplémentaire, il faisait le tour de sa voiture pour grimper sur le siège conducteur, claquant grossièrement la portière. L'artiste insérait la clé dans le contact, laissant à Chanel le temps de daigner monter dans le véhicule. Il savait où ils iraient, mais il détiendrait ce lieu secret jusqu'à leur arrivée à destination. Une fois le plus jeune à ses côtés, il démarrait et c'est les yeux toujours rivés sur la route, qu'il demandait ; « pourquoi tu dormais pas ? T'as peut-être un problème, autre que moi », lâchait-il sur une touche de plaisanterie malgré le sérieux de la question, tiraillé par l'envie de tout savoir et celle de dissimuler son inquiétude, il éprouvait le besoin de détendre l'atmosphère déjà bien assez étrange.
il bat des paupières, faisant danser ses cils sur ses yeux humides. il se déteste d'être aussi fragile. il se déteste d'être aussi docile. mais jamais il ne lui refusera quoique ce soit, parce qu'il tient trop à lui, parce que c'est rare que quelqu'un le regarde pour de vrai, parce que jamais personne ne viendra peupler ses nuits blanches, s'il s'en va. on va faire un tour, qu'il lui dit, et chanel sent la chair de son cœur se gorger de chaleur. il prend une grande inspiration, une fois sur le siège passager. presque soulagé d'exister à ses côtés. un petit sourire étire ses lèvres, après tout ça tue pas de sourire, chanel peut bien faire cet effort, même si souvent il oublie que ça devrait être naturel. moi je ne dormais pas parce que j'avais trop froid, ça me fait souvent ça, tout le temps pour être honnête;quand je suis seul, quand personne ne me tient dans ses bras, c'est pour ça que j'ai besoin qu'on me secoue, qu'on me sorte de là, comme toi ce soir en face de moi, mais ça il ne le dit pas, il ne peut pas, je dois m'enrouler dans plusieurs couettes et me concentrer très fort pour arrêter d'entendre les bruits de dehors. son regard fuit vers la fenêtre. les lumières dansantes des lampadaires et des affiches clignotantes. il se perd dans les néons, désabusés par ses problèmes de tendresse. j'me dis que ce serait mieux, au final, si on était entassés dans un appartement, à rêver sans but mais ensemble, pour moi c'est ça qui compte, être ensemble eiji tu m'as sauvé, je peux plus être seul tu comprends. les mots se sont échappés de sa gorge et lui ont brûlé les lèvres; ils ont presque forcé le passage, et voilà qu'il regrette, les yeux presque brillants, tapie tout au fond de sa gorge, l'obscurité des nuits sensibles et pénétrantes.
Malgré l'effort offert pour rendre les choses moins dures, rien n'y faisait réellement ; il sentait bel et bien la détresse alarmante luisant dans le regard de Chanel, tiraillant sa voix de mille et uns artifices écrasants. Il pouvait comprendre, il connaissait ce sentiment et l'avait déjà subit – parfois même, il le subissait encore, silencieusement. C'est muet qu'il écoutait ses paroles essoufflés s'évaporer dans l'air comme d'intimes confidences, des dires dont il semblait avoir presque honte. Doucement, ses doigts serraient davantage le volant, impuissant sur l'état de son vis à vis. Que pouvait-il vraiment faire ? Que pouvait-il se résoudre à faire, si ce n'était être là, à ses côtés, qu'importe l'heure qu'il pouvait être. Du coin de l’œil, il lui jetait un regard, un regard qui, au de là d'être furtif, signifiait ; tu n'es pas seul. Ils pouvaient se déchirer, s'abîmer à outrance, Eiji resterait présent, non par obligation, mais parce que même s'il refusait de l'admettre de vive voix, de se l'admettre à lui-même, il tenait à lui, à ce qu'il gardait profondément enfouit au fond de son être, à ses yeux parfois trop égarés, à cette douce et légère compagnie qui, souvent, lui donnait du fil à retordre. « Je comprends », commençait-il simplement, restant tout de même concentré sur la route - « mais tu n'es plus seul », concluait l'artiste en appuyant vivement sur l'accélérateur, désirant plus que jamais parvenir à destination. Les minutes pouvaient danser autant qu'elles le voulaient, la sortie de la ville approchait et il donnait un rude coup de volant pour s'embarquer sur un sentier au milieu de nulle part ; le chemin étroit, en pente, montait toujours plus. Il n'était pas réellement bavard ce soir, comme il pouvait l'être d'ordinaire, mais il avait encore du mal à se faire à l'idée qu'il s'était vraiment déplacer pour lui, parce qu'il en avait envie, parce qu'il en éprouvait le besoin. C'est donc sans un mot qu'il garait la voiture sur un terrain de béton, en hauteur, offrant une vue panoramique sur la ville illuminée d'un amas de lumières. Il s'agissait de son endroit préféré, un endroit où il se sentait tout petit, où il se sentait bien, à sa place. « On est arrivé », déclarait Eiji en arrêtant le moteur, sortant de la voiture avant de claquer délicatement la portière pour aller chercher dans le coffre, une couverture polaire. Chanel avait mentionné avoir froid la nuit, il ferait en sorte que ça ne soit plus le cas ; l'aîné venait s'asseoir en tailleurs sur le capot avant du véhicule, plaçant une partie du tissu chaud sur son l'épaule, ouvrant finalement l'autre ; « t'as dis avoir froid, non ? Alors viens, je te le proposerais pas deux fois », lâchait-il à l'intention du plus jeune.
il sourit. il se sent lui, et pas juste un reflet transparent dans lequel les regards passent au travers, sans voir. il n'a pas besoin de mentir. il peut respirer sans avoir peur d'être oublié. tu n'es plus seul, chanel, tu n'es plus seul, il en pleurerait presque, et la vue est belle, la nuit splendide, le ciel si beau qu'il a presque envie de mourir, t'as dit avoir froid non, mais il n'a plus froid, il pose sa tête sur l'épaule d'eiji, peau contre peau, c'est comme s'il le touchait sous ses draps, c'est la même sensation de chaleur, la même envie d'amour, expérience transcendante, sa voix fait vibrer tout son corps au plus profond de ses entrailles. inspire, expire. (avoir la conscience du plaisir c'est bien. avoir l'inconscience de souffrir c'est mieux.) merci eiji. je t'aime tu sais. ça ne se dit pas. merci d'être là. viens chez moi. on sera au chaud, on rêvera à deux, tu verras, on sera bien. ça se dit encore moins. et toi, qu'est-ce qui t'empêche de dormir la nuit? à ces mots il sort son tabac, son herbe, ses filtres, ses cachets. parce que le monde est beau mais c'est trop dur d'oublier. ses doigts distraits font lentement rouler la feuille, chanel poursuit dans un murmure distrait. tu penses trop la nuit? il termine sa manœuvre. glisse le concentré de calme entre ses lèvres entrouvertes, allume son briquet, au contact de la flamme, son souffle se fait fumée blanche épouse de l'obscurité. tu te sens seul? tu souffres, eiji?
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Il y avait un million de raison de ne pas dormir, de ne pas parvenir à fermer les yeux pour se laisser doucement bercer par les bras de Morphée. Il y avait une centaine de millier de raison qui pourrait l'empêcher de se confondre dans le sommeil, mais une seule d'elle le maintenait éveillé. Une insomnie éprise dans un tourbillon de questions, une tempête de pensées, un mélange de « je ne sais pas » et de « pourquoi pas » qui faisait de son frêle corps, un navire échoué dans des draps froids, vides où la solitude était le seul rêve possible, l'unique désir accessible n'ayant pas un coût irréversible. La vue panoramique se reflétait dans la profondeur de ses iris, brillante de mille éclats différents. Le vent frais sifflait contre la baie vitrée, se mêlant harmonieusement à la musique mélancolique qui engloutissait le silence en écho de la chambre. Un soupir délicat émanait de sa bouche, manquant cruellement d'une chaleur similaire à la sienne. Dans un élan dépourvu d'une quelconque conviction, il se redressait et se munissait d'une cigarette, une arme cancérigène mais délicieusement addictive. La fumée envahissait doucement la pièce spacieuse, emplissant son esprit d'une multitude d'envie qui, à peine naissante, s'éteignait. L'écran de son téléphone affichait une heure tardive, minuit sonnerait bientôt ses cloches et la fatigue n'était toujours pas venu l’asséné de ses vieilles habitudes, pas même un peu. Peut-être, en effet, que la question qui vagabondait de son subconscient à ses veines lui hurlait de ne pas fermer les paupières, de ne pas clore les yeux. C'en était trop, trop qu'il ne puisse encore supporter et sans y réfléchir à deux fois, il extirpait son corps des draps, écrasant son addiction dans le cendrier à sa portée avant de s'engouffrer dans son dressing, songeant à un plan particulier pour l'heure à venir. Il enfilait rien qui ne soit extravagant, pour une fois ; un simple jeans et un sweat à capuche sûrement trois fois trop grand pour sa frêle silhouette, des vêtements tous d'un profond noir, similaire à la nuit. Il ne prit pas la peine de nouer les lacets de ses baskets, l'esprit trop préoccupé pour se laisser déstabilisé par de tels détails. Le claquement grossier de la porte d'entrée laissait répercuter quelques échos dans la cage d'escalier, laissant derrière lui, ses quatre chats apeurés par un son aussi brusque que soudain. Dans l'ascenseur, il réalisait peu à peu le ridicule de la situation, imaginant quelle excuse il aurait à offrir - cependant il ne reculait pas devant sa propre initiative. Eiji n'hésitait pas, pas une seconde ; même à l'instant de mettre la clé dans le contact. La fraîcheur de la brise s'invitait dans sa mustang par le biais des fenêtres ouvertes, la radio jouait de vieux airs et les rues étaient presque désertes, c'était le moment de la journée qu'il préférait ; lorsque la solitude n'était plus seulement dans sa chambre, dans ses draps, mais partout autour de lui, cet agréable moment où il n'était plus le seul à la ressentir. Arrivé à destination, il garait son bijou devant un immeuble précis, regagnant le froid et le silence extérieur. Appuyé contre son luxueux carrosse de collection, la capuche sur le désordre de ses cheveux bruns et les yeux rivés sur l'écran de son portable, il rédigeait un message à Chanel ; « descends, je suis en bas de chez toi ». Il n'avait certainement rien à faire ici, là, à cette heure précise, pourtant il l'était, fatigué de ne pas avoir pu trouver le sommeil, cependant impossible d'envisager dormir tant qu'il se demanderait si cette âme avec laquelle il avait bien souvent du mal à s'entendre, allait bien. 