“tell the world.” & jihwan voyait bien que l’autre ne le croyait pas vraiment. tous les jours, il jouait à la forte tête, essayant de se mettre dans le crâne que personne n’avait jamais remarqué que quelque chose n’allait pas, mais c’était évident que les problèmes étaient flagrants. que tout le monde se posait des questions. il préférait
ignorer. c’était toujours plus simple que de tout s’avouer. puis les représailles qu’il y aurait si jamais la vérité fuitait… le blond ne voulait même pas y penser. un léger sourire, un peu nerveux, tenta de s’incruster sur ses lèvres en sentant le bras de yuki venir se loger au niveau de ses épaules. cela faisait bien deux ans que les contacts tactiles, surtout avec d’autres hommes, faisait sauter son cœur dans sa poitrine. et ce, même s’il ne se passait rien du tout entre eux.
mais il lui fit confiance, à yuki. il descendit les marches à ses côtés, essayant de suivre la conversation pleine de banalité que le japonais avait lancé, son sourire grandissant sur son visage. jihwan aimait ce genre de discussion, dans ce genre d’endroit. loin de la maison, rien de grave dans les mots. ca lui permettait toujours de souffler, de se détendre, de se voiler la face de nouveau. c’était pour ça qu’il appréciait passer du temps avec cho, par exemple. car l’univers de la jeune fille lui permettait de s’évader loin de la
douleur quotidienne qu’il ressentait à la maison.
ils arrivèrent vite sur le terrain, le blondinet tenant bien fermement son appareil photo dans les mains, le regard valsant rapidement sur le terrain de jeu. le jeune homme analysait rapidement l’endroit, de quoi voir en un coup d’œil où les photos rendront le mieux.
« c’est bien dégagé, derrière ton spot ? ça permettrait de profiter des couleurs du ciel… » il lança un sourire à yuki.
« aussi, si on peut voir une cage de foot, dans l’arrière-plan… c’est cliché, mais c’est toujours mieux. » il replongeait dans son travail, dans ce qu’il devait faire. jihwan se sentait déjà un petit peu mieux. un poil plus à l’aise. plus apaisé. parce que c’était toujours plus facile de ne pas faire face à la
réalité et de l’oublier dans un coin de la tête quand on le pouvait.
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