La sonnerie venait de retentir pour le plus grand bonheur du métis. Celui-ci sortit le premier de sa classe, comme d'ordinaire et se dirigea dans son casier pour déposer ses livres -Rebel mais bon à l'école. Il n'y avait pas encore de section pour le club, la natation recommencera dans quelques jours normalement. Finalement, Lino sortit de l'enceinte du lycée disant au revoir à Sukhee et les autres en partant. Il avait rendez-vous avec Kairos, dans le parc Nonju, il fallait toujours être discret pour ce genre de rencontre plutôt illégal pour le pré-adulte. Il sortit son éternel cigarette, la déposant entre ses lèvres sans pour autant l'allumer. C'était juste une habitude, il aimait le goût du tabac sans pour autant aimer fumer. Il s'installa sur le même banc que d'ordinaire, posant sa cheville sur sa jambe, ses bras tendus le long du dossier. Il attendait que Kairos ramène son joli minois. Ce qu'il fit après quelques minutes. " T'es déjà en retard pour ce début d'année, va falloir te rattraper " dit-il en retirant la cigarette qu'il avait entre ses lèvres. Il lui fit un sourire au coin en lui faisant signe de s'installer à ses côtés. " Alors, on en parle de ce nouveau tatouage ? " dit-il en penchant la tête sur le côté. Il voulait une phrase mais il voulait encore en parler avec Kairos.

cigarette entre les lippes, il quitte le lycée avec hâte peu après avoir conversé avec son professeur d'histoire de l'art. peut affectueux envers les heures fixes, il est tel le fou lapin, fidèle compagnon d'alice. montre en main, le retard en guise d'appelle, il presse le pas pour rejoindre le lieu de rendez-vous habituel. encore un caprice de lino. toujours lino. kairos ne pouvait lui refuser pour diverses raisons. une alchimie particulière qui émane du corps de son cadet, que kairos ne peut réprimer. toujours affectueux envers son semblable même si ils sont aux antipodes l'un de l'autre. ils se supportent, s'aiment à leur façon car bien depuis bien longtemps, cette relation a vu le jour. bien longtemps que les deux se traînent main dans la main. finalement arrivé à bon port, kairos se planta face au plus jeune, lui aussi, cigarette faussement en bouche. ne sois pas si hautain monsieur, je glisse une clope entre mes lèvres pour me donner un genre. amour vache. kairos ne cessait de piquer l'autre, de la même façon que le plus jeune osait toujours à faire de même. balance... c'est quoi ta nouvelle lubie ? un portrait de moi sur la totalité de ton dos ? il prit place aux côtés du plus jeune, rejetant la fumée toxique de sa propre cigarette au visage presque angélique de son acolyte. tu ne peux plus te passer de moi, c'est pour ça ? fier sourire mêlant douceur et provocation, toujours plongé dans un jeu éternel du chat et de la souris.

Le coréen se montrait plutôt patient pour une fois, faut dire qu'il appréciait le fait d'avoir quitté le bâtiment. Sa cravate était encore défaite, ça allait sûrement embêter encore Sukhee mais elle n'est pas là pour lui faire la remarque. Finalement, Kairos arriva avec un air nonchalant comme à son habitude. " Tu sais que j'ai pris cette habitude, c'est loin d'être une manière de me la péter, petit con " dit-il en levant les yeux au ciel. Lino leva les yeux au ciel en l'entendant parler de sa face sur son torse, il serait complètement fou pour mettre ça sur un corps aussi beau que le sien. " Je te verrai un peu trop souvent à mon goût " dit-il avec un sourire au coin moqueur. Nan, vraiment il risquerait de faire des cauchemars. " On se connaît depuis un peu trop longtemps pour que je puisse te dégager de ma vie, tu ne penses pas ? " dit-il en arquant un sourcil. Ils se connaissaient depuis longtemps, lui et les autres alors forcément qu'il ne pouvait plus le dégager de sa vie. " sinon, j'aimerai un loup dans un cercle … quelque part sur mon corps, sûrement sur l'omoplate, tu en pense quoi ? ou le haut du bras à gauche ? " dit-il en fronçant les sourcils doucement. Il était toujours indécis Lino.

éternel jeux d'enfants. c'est à qui aura le dernier mot. kairos y était habitué, cela était ainsi depuis bien des années. deux teignes aux caractères bien différents, mais bien trempé malgré tout de part et d'autre. roulant des yeux aux paroles du jeune, kairos n'en dit rien, évitant de relever la stupidité de son cadet avant de se concentrer plutôt sur les propos visant son tatouage. choix intéressant pour l'artiste qui se plaisait à travailler sur les formes animalières. le bras me semble plus judicieux. mieux vaut laisser les omoplates aux griffes de tes donzelles plutôt qu'à mon art. elles pourraient aisément le détruire et c'est loin d'être plaisant. éternel perfectionniste, il votait pour l'esthétique, mais aussi le sens pratique. pique déguisé, kairos était dans sa finesse alors que le cadet restait dans une certaine grossièreté. c'était à ce demander si il avait réellement eu une éducation. puis, outre ce détail, t'as moins de chance de te faire violer de cette façon. rire moqueur, kairos jouait sur cet aspect charnel qui persistait entre eux. éternelle tension sexuelle depuis leur nuit passé ensembles. expérience, comme une autre. il avait l'amour de la chair en commun, quel-quelle soit. tu veux ça pour maintenant ? sans croquis. sans expérimentation. sans test. seulement du feeling, de l'authenticité qui pouvait foirer à tout moment si kairos était peu sûr de lui, ce qui était bien rare car il maniait l'aiguille à la perfection, et cela depuis bien trop longtemps.

Un sourire au coin se dessina sur les lèvres du coréen quand il lui parla des griffes possibles de ses conquêtes. Il n'a pas tort, ça ne sera pas très judicieux d'en mettre un dans le dos. " Tu as raison, ça serait mieux de le mettre à l'intérieur du bras. " dit-il en approuvant de la tête doucement. Ouais, il en voyait passé des donzelles comme il dit mais ça, c'est plus commun chez lui. Il fronça les sourcils quand il parla de se faire violer, il n'a pas trop compris pourquoi il avait mis ça sur le tapis. " Tu veux dire quoi par violer ? Comment tu veux que je me fasse violer par un tatouage ? " demanda-t-il sans trop comprendre le rapport avec l'idée de faire un tatouage sur l'omoplate. Il penche la tête sur le côté avant de comprendre finalement son point de vue. " Et tu oses parlé de moi ? T'es pire parfois " dit-il en levant les yeux au ciel. Il secoue la tête doucement quand il lui demanda s'il souhaitait le tatouage tout de suite. " Nan, je t'en parle juste parce qu'il faut que tu te prépares à me le faire. Je dois réfléchir à la phrase parfaite et à la typographie " dit-il avec un sourire au coin. Il se lève finalement, s'approche de Kairos avant de lui faire un sourire moqueur. " Allons manger, j'ai la dalle " dit-il en commençant à marcher tranquillement, ses mains dans les poches.

doux don juan que kairos appréciait observer. aucun sentiment amoureux n'est présent, seulement cette délicate attirance purement physique. deux fils qu'apollon a guidé l'un vers l'autres malgré eux. la différence entre toi et mon crane d'oeuf, c'est que moi je fais ça avec subtilité contrairement à toi qui n'avait jamais montré une once de perversion dans sa vie ? certainement personne. aujourd'hui du moins. tu me passes un savon pour mon retard, je hâte à venir ici seulement pour qu'on en cause et que mon aiguille reste sagement au fond du tiroir ? t'es une plaie lino ! une plaie particulière que kairos refuse de laisser se fermer et s'évaporer. il l'avait accepté le jeune avec tous ses défauts, contre vents et marrées. toujours à vouloir bouffer... il semblait blasé, mais pourtant amusé par ce changement soudaine venant du cadet. mais c'est sans broncher que le plus vieux se hisse sur ses jambes, se mettant en marche tout en venant glisser son bras autour des épaules du plus jeune. au fait, tu me paies en nature pour la tatouage ? légère perversion revenant au galop, ça ne restait qu'un murmure prononcer au creux d'une oreille attentive. il savait pratiquer son art de l'encre de bien des façons, et jamais il ne viendrait réclamer ne serait-ce qu'une pièce. ainsi donc, il se contentait simplement de quémander en échange, un plaisir de chair.

C'était pire que subtile par moment, il faisait presque peur. Enfin, il le connaissait depuis longtemps Kairos, ils ont presque grandi ensemble alors il le connaissait. Sous toutes les formes avec ou sans vêtements, l'alchimie était plutôt présente au lit ce qui les pousse à se revoir de temps en temps et ça, même quand il est en train de se mettre en couple avec quelqu'un. " On va dire ça " dit-il avec un sourire au coin. Il s'en foutait de l'être ou pas, tant qu'on le comprenait. Oui, il avait surtout envie de faire chier Kairos. " Totalement, c'est pour ça que tu m'adores tu le sais bien. Je sais que t'as faim aussi " dit-il en lui faisant un clin d'œil. Il était bien dans l'idée d'aller manger en tout cas que Kairos le souhaite ou non. Il lui donna un léger coup de coude quand il vient passer son bras autour de ses épaules pour lui demander s'il allait le payer en nature pour le tatouage. " Ca dépend ce que tu demandes. J'ai pas envie de me retrouver avec le cul défoncé, je reprends la natation bientôt " dit-il en secouant la tête doucement. Nan parce que la dernière fois, il en a chier pour marcher. On s'est beaucoup foutu de sa gueule.

délice primordial, kairos était ce gamin avide de jeu et provocation multiple. tout en baignant ses délices dans un désir plus que prononcé, il laissa les dires du jeune le faire sourire. la natation. comme si cela pouvait être une bonne excuse pour se faufiler entre les mailles du filet. jamais. kairos est bien trop têtu. et bien justement, quitte à reprendre la natation, autant faire la nage papillon dans mes bras, ça sera toujours plus captivant qu'en solitaire. toujours réponse à tout. il était fier de ce qu'il était, lui le faux pauvre qui pourtant n'était pas si faux que ça. puis admet-le, le plaisir de la chair est loin de te répugner. et mieux vaut offrir ton corps à une valeur sûre qu'à un morpion abusif non ? prêt à le dépouiller de son argent pour quelques lignes ? certainement pas. kairos n'avait besoin de cela, tout comme il refusait que le corps de son ami ne soit offert à une autre aiguille que la sienne. le corps du cadet restait sa toile favorite, pour bien des raisons, mais il n'en dira jamais rien. traîne-moi dans le meilleur des fast-food, tu veux. très peu pour lui la nourriture raffinée des beaux restaurants. trop cher pour pas grand chose. peu de gout pour un prix des plus excessif bien qu'il ne manquait d'argent.

Lino ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel quand il l'entendit faire encore des allusions. Il était intenable quand il s'y mettait, pire qu'un enfant. " c'est ce que tu crois. Tu te penses plus divertissant qu'une piscine olympique ? j'ai hâte que tu me prouves ça alors. " dit-il avec un sourire au coin des lèvres. " A croire que t'es en manque mon mignon, mais on pourra discuter de la façon dont je te paye en nature… en mangeant. " Un clin d'œil appuyé et les voilà en direction du fastfood du coin où il avait l'habitude de manger par moment. " Disons que je mange toujours dans ce fastfood, ils font des burger gros et bien gras. Tu vas adore. " dit-il en le poussant pour qu'il traverse. Il entra rapidement dans le restaurant, salua le vendeur et s'installa à une table. " Le spécial avec double bacon et de l'eau au citron " dit-il à la serveuse. Il se l'était déjà tapé celle-là, ça se voyait, rien qu'à la manière qu'elle avait de le regardé. Encore une totalement amoureuse d'un mec qui n'en a rien à foutre. " Je te le conseille, il est extra " dit-il avec un sourire au coin.

parfois lourd, parfois adorable. kairos laissait ses envies parler pour lui. il se contenter de chanter son désir pour la chair à son ami, lui au moins ne le jugerait pas, même si quelques piques s'envolent, par-ci par-là, cela reste tout de même bon-enfant. aucun manque charnel auprès du plus vieux, seulement un amour particulier pour cette relation qu'il ne cessait d'entretenir avec les corps d’autrui. je te prouverai cela avec aisance tout à l'heure, sans aucun problème. un baiser qui s'échoue sur la joue du cadet, tendresse offerte par l'aîné qui se plaisait à offrir délicate attention à ceux qui étaient précieux dans sa vie, aussi chaotique qu'elle puisse être. au fond, il se fichait pas mal de consommer ou pas le corps du blond, si ce n'était pas lui, ça serait celui d'un ou d'une autre lorsque l'envie viendra au galop. que je récapitule... tu veux pas te faire trouver le derrière pour pouvoir nager, mais tu viens bien enfler comme un ballon.. incompréhensible pour l'aîné qui venait à commander une simple salade et coca. faible appétit aujourd'hui, lui qui habituellement manger pour dix. j'ai pas besoin de gras en ce moment, la verdure me suffit chaton. autre baiser qui s'envole pour s'échouer à nouveau sur la joue du blond. quelques regards qui se perdent sur le duo, certains sont attendrit, pensant voir deux frères, d'autres ne sont que outrés, pensant à un couple. je m'en-foutiste éternel, kairos n'y prêtait aucune attention, préférant sur concentrer sur le jeune cadet.