Une constante discussion, ils avaient toujours un mot à dire en plus de l'autre. Le chat et la souris, c'était bien ce qui les déterminait. Ils changeaient de rôle à chaque pique bien sûr. C'est ce qu'on appelle une amitié vache, leur amitié remplie de pique et pourtant un attachement hors norme. " Je ne me plains pas, je dis juste la vérité. Je ne suis pas quelqu'un qui trompe, d'ordinaire. " dit-il en souriant doucement. Ouais, il s'en foutait au fond mais c'était pour le principe, il n'était pas comme son père. Bien sûr, le coréen était parfois un peu trop dans l'excès, notamment quand il s'agit de faire l'amour avec de la peinture. Il se moquait aussi beaucoup de Kairos. " Je pense à tout moi, nuance. " dit-il en lui faisant une grimace. Enfin, ça pouvait quand même être épuisante. Finalement, il était temps pour le métis d'avoir la glaçe qu'il lui a promis et autant dire qu'il était plus qu'heureux de pouvoir la manger. " Ca va, j'arrive… t'es impatient quand même " dit-il en roulant des yeux. Il sortit avec sa glace en main, commençant à avancer certainement en direction de chez Kairos. " On va où on fait quoi ? " dit-il alors qu'il mangeait tranquillement sa glace. Parce qu'il aimait beaucoup savoir ce qu'ils allaient faire, allait-il vraiment peindre en faisant l'amour ? il est chaud pour ça s'il le faut.

d'ordinaire. l'ordinaire existait-il réellement dans leur vie ? peu probable. parole qui met en joie le coeur du grec, lui qui glousse peu après les propos de son doux acolyte. faut le dire vite... kairos était bien conscient du pouvoir de persuasion qu'il avait sur le jeune. vile serpent qui ne cessait de tenter l'esprit faible du blond. éternel gagnant, le grec, qui se pavanait bien souvent, fier allure. mais éternel enfant, était lino, qui dégustant sa glace, ne cessait de poser questions. sourire tendre sur les lèvres de l'artiste viendrait presque à plus apprécier cet aspect du blond avant de soudainement s'arrêter. en réalité, je ne sais où aller. j'ai juste besoin d'un endroit où trouver l'inspiration. et où le froid ne viendrait pas souiller ses mains, les rendant inapte à travailler comme il se doit. t'es pas obligé de m'accompagner. si tu veux retrouver ton cocon doré, te gêne pas. éternel solitaire, ça ne serait pas la première, ni la dernière fois que l'artiste viendrait à rester sous le clair de lune, à peindre sa toile sous le chant des hiboux, dans un coin de la ville. et cesse de manger ta glace ainsi, on dirait une prostitué... grosse poule de luxe. la pique éternelle. celle qui se plante dans l'orgueil. celle qui est remplie de provocation.

Sérieusement, Kairos avait toujours tendance à remettre en question ces mots. Il allait falloir qu'il commence à résister aux charmes de son ami d'enfance. Ca évitera qu'il prenne trop la confiance. Maintenant qu'il avait sa glace en main, il était certainement le plus heureux des lycéens. D'ailleurs, il n'hésita pas à demander à Kairos où ils allaient maintenant. Il fronça les sourcils quelques secondes, réfléchissant à un lieu inspirant. " Pourquoi pas un parc ? " Enfin, Lino n'est pas un artiste mais bien un sportif, doué dans sa profession de nageur. Il lui fit une grimace, reniflant avant de lui tirer la langue. " Ben si je gêne ta création, je peux partir en effet… Puis elle a quoi ma glace, je la mange normalement " dit-il en haussant les épaules. Il le regarda quelques secondes avant de lui claquer une main au cul. " On se revoit bientôt vieux rat, en espérant que tu arriveras à la finir cette année. Bisous je t'aime aussi " Il lui fit un grand signe de la main avant de finalement partir aussi vite que l'éclair. Il avait de quoi faire pour la soirée de toute façon. Il lui donnera certainement ses fesses la prochaine fois.

légèrement outré par cet affront, kairos resta silencieux quelques secondes. sa bienveillance était loin d'être récompensé à en croire l'attitude du jeune. perplèxe, il finit par se hâter à retrouver celui-ci, suivant ses pas grincheux avant de glisser ses bras autour de la taille du blond, l'arrêtant ainsi dans sa course. le dos du jeune contre le torse du vieux, ce dernier vient déposer ses lèvres sur la nuque innocente du cadet, léger sourire naissant. je ne t'ai jamais demandé de partir. je me soucis seulement de toi. sa tête se pose sur l'épaule du nageur, le regard dansant vers lui alors que l'artiste affiche un sourire de malice. c'était qu'une suggestion, nul besoin d'en faire une histoire dramatique, sale gosse. kairos, relâchant finalement le blond, saisissant la main de celui-ci vient à l'attirer dans la direction opposé. le parc alors ?il faudra surement passer par dessus les grilles vu l'heure qu'il est. la lune naissante, les derniers éclats de soleil caressaient la peau du tatoueur et son acolyte. heure tardive signalant ainsi que la fermeture du lieu de verdure était imminente. je suppose que c'est pas un problème pour toi et tes attitudes de mauvais garçons des maternelles ? le rire léger et moqueur, kairos pressant le pas, espérant ne pas avoir à escalader le mur pour bien des raisons.

Est-ce qu'il avait fui ? Nan pas vraiment, il avait juste répondu à la demande silencieuse de Kairos. Il sentait qu'il gênait pour sa création alors il préféra tourner les talons et le laisser seul. Pourtant, alors qu'il marchait dans le but de rejoindre sa maison, il se fit rattraper par deux bras venant entourer ses hanches. Kairos, un baiser dans le cou et voilà que Lino se retourna face à lui. " Je veux pas te déranger dans ta créativité " dit-il avec un sourire aux lèvres. Lino jouait le gros dur mais il n'y avait pas plus tendre que lui par moment. L'amour était juste plus difficile pour lui de l'admettre, Kairos lui faisait du bien sans aucun doute. Il lui fit une grimace quand il l'appela sale gosse mais il préféra ne rien répondre, il l'avait pris mal en effet mais c'était chose passé. " Je suis plutôt athlétique, je vais réussir à passer au-dessus des barrières… mais toi avec tes grosses fesses " dit-il avec un sourire moqueur. " Je suis doué pour faire le mur, surtout à l'école " dit-il avec un sourire au coin. Il le suivit sans rien dire se trouvant bientôt devant le parc, il regarda autour de lui avant de trouver une ouverture sous un grillage. " On va pouvoir passer par là, enfin si ton cul passe " dit-il en remontant le grillage pour voir s'il y avait une grande ouverture et ça devrait certainement le faire. Lino passa le premier, essayant de ne pas arracher son uniforme.

il soupire lourdement, éternel enfant le blond. parfois désespérant pour l'artiste qui finalement passait outre ce détail. vient alors l'affront et la pique du jeune visant le fessier du plus vieux. sourcil arqué, kairos fixa le jeune avant que sa main ne vienne s'échouer violemment sur l'une des fesses de l'autre, s'évanouissant dans un fort claquement. laisse mon fessier tranquille et occupes-toi donc du tiens. bien court fut le trajet avant que les deux garçons n'arrivent enfin sur les liens. kairos soupirant à nouveau avant de se faufiler par la seule entrée trouvée, attirant par la suite le jeune, saisissant à nouveau sa main pour le conduire dans un tout autre endroit. éternel perfectionniste, c'est sous le bleu de la nuit que kairos vient à stopper ses recherches. le calme plat, sous un clair de lune, il prit place face à une étendue d'eau, certainement le lac du parc. évite de t'exprimer comme une pucelle, je suis pas sûr que le gardien pourrait apprécier. le silence est d'or. l'artiste déposa alors ses affaires à même le sol, commença à déballer le plus silencieusement possible ce dont il avait besoin. si ton corps d'enfant doré est trop précieux pour le froid, tu trouveras ma veste dans le sac. éternel soucieux de l'état du blond, souvent dissimulé sous quelques piques car leur jeu était ainsi.

Lino fut presque outré de cette claque sur sa fesse, le faisant se retourner pour faire face à Kairos. " Elles allaient bien, jusqu'à ce que tu en claques une… je fais avoir une marque rouge maintenant " dit-il en grognant légèrement. C'était plus pour la forme qu'autre chose. A peine entré dans le parc que Lino fut déjà attiré par le côté créatif de Kairos. Il n'avait pas le choix, il devait simplement le suivre où bon lui semblait. " D'où je m'exprime comme une pucelle ? " dit-il la bouche ouverte, encore outré même cette fois-ci de ses propos. Il le regarda finalement s'occupé lui-même de défaire ses affaires alors qu'il se pose à ses côtés, n'ayant pour l'instant pas vraiment froid. " Je n'ai pas froid pour le moment maman, mais je t'en remercie pour plus tard " dit-il avec un sourire au coin. Lino reposa vite son attention sur le paysage en lui-même, c'était beau mais il allait bien vite ne plus voire grand-chose pour son œuvre. " J'espère que tu as pensé à une lampe car on ne va plus voir grand-chose dans quelques minutes " A moins, que ça soit un peintre spécialisé dans l'obscurité, ce qui prouverait beaucoup de chose.

plongeant bien assez tôt sur sa toile, kairos oublie le jeune, répondant par de simplement mouvement de tête ou haussement d'épaules. puis vient la question du cadet. léger sourire aux lèvres, le grec, à peine son oeuvre débuté, fit un tour sur lui même, venant chercher le cadet pour le placer entre lui et le chevalet, face à ce dernier. glissant son pinceau entre les doigts du jeune, l'artiste vient à coller son torse au dos du blond, ses lèvres venant caresser la nuque de l'autre. tu apprendras à tes dépends que les meilleures choses se forment sous un clair de lune. le pinceau désormais présent dans la main du jeune, kairos profite de sa main libre pour la glisser sous les tissus recouvrant le torse du blond. le sourire doux et délicat devenant peu à peu quelque peu malicieux, il laisse le bout de ses doigts caresser la peau du cadet, descendant lentement jusqu'à son bas ventre alors que ses lippes viennent couvrir sa nuque de baisers, remontant ainsi jusqu'à son oreille. et puis sincèrement, ai-je besoin de voir quelque chose pour faire ce dont j'ai envie ? faible murmure aux creux d'une oreille, kairos ne tarde pas à glisser sa main bien plus loin, dépassant la limite du raisonnable pour ainsi venir à la rencontre du bâton de chair du blond. délicates et lentes caresses sur celui-ci alors que les lèvres ne reprennent un chemin de baiser jusqu'au creux du cou du cadet.

Le regard posé sur le spectacle que ce couché de soleil lui offrait, Lino ne put s'empêcher de poser une question essentielle à ses yeux : comment il allait faire quand il fera noir ? Sa réponse, il l'eut bien vite en se retrouvant entre les jambes de son ami d'enfance, un pinceau maintenant en main, le torse de Kairos contre lui. " Tu sais que j'ai pas l'âme d'un artiste, moi je peindrais tout en noir " dit-il en grimaçant légèrement. Oui, il était plus sportif basé sur la natation et rien de plus. Des frissons se dessinèrent sur le corps du métis quand le peintre commença à se la jouer plus aventureux avec sa main sous son t-shirt. Il savait s'y faire comme toujours. Au fond, il n'était peut-être pas venu ici pour peindre le grec. Lino l'avait bien compris quand il sentit la main de l'artiste passé un bout de tissus où se trouve l'interdit. Il se tendit rapidement mais dégagea tout de même son cou pour laisser place aux lèvres du brun sur sa peau laiteuse. " J'aurais dû m'en douter que tu étais venu ici pour pouvoir me redécouvrir " Ca lui allait parfaitement, il suffisait d'entendre ces léger soupires pour le lui faire comprendre en tout cas. Lino était faible face à Kairos, comme il l'a toujours été d'ailleurs.

éternel garçon au sourire fourbe. gestes délicats sur le corps du jeune blond, kairos goûte à nouveau à cette peau qu'il ne connait que trop bien. le rire lui échappe lorsque les dernières paroles du jeune parviennent à ses oreilles. quelques baisers supplémentaires sur le cou du jeunot avant que le grec ne viennent retirer ses mains baladeuses, mais ô combien douces et délicates, du corps de l'autre. fin d'une gourmandise, délicieuse provocation qui annonçait bien la couleur. et encore une fois, en connaissance de cause, tu suis le mouvement, donc comme quoi, tu t'y plait dans mes idées bien calculé. fier sourire, un baiser s'échoue à nouveau sur la peau du cou du jeune avant que kairos ne quitte sa place, s'éloignant du cadet pour fouiller son sac et en sortir un tube de peinture, fraîchement acheté quelques instants plus tôt. tu ne pensais tout de même pas que j'allais à nouveau te déguster immédiatement ? le sourire chantant une douce provocation, le peintre reprenant place face à son chevalet, commençant bien vite à glisser son pinceau sur la toile, dessinant ses premières courbes. meilleur ça sera avec plus de patience mon cher. bien meilleur. léger regard qui s'échoue sur le blond, regard qui se veut lui aussi provocant, joueur. kairos n'était que maître du jeu, près à attaquer à nouveau, mais loin d'annoncer quand et comment il attaquerait le corps de l'autre. patience lino. patience.