Il mentirait s'il disait ne pas être charmé par cette idée de partager un moment intime avec son ami d'enfance. Ils avaient l'habitude tous les deux, il le repoussait pour la forme mais ils savaient comment ça allait se terminer tous les deux. " tu m'en vois ravi " dit-il en lui faisant un clin d'œil. Lino ne mangeait pas tant que ça, c'était officiellement son premier repas de la journée. Il n'aimait pas la nourriture de la cantine et il prenait son temps pour dormir durant les pauses alors. " Eh bien, j'ai le droit. J'élimine tout en faisant de la musculation, mon jogging et la natation " dit-il avec un sourire au coin des lèvres. Puis il faisait assez de sport pour ne pas se préoccuper de ça. " Si t'as envie d'être un herbivore, c'est ton problème mon mignon, pas le mien " dit-il en haussant les épaules. Il ne fit pas attention au regard des autres après ce baiser échoué sur sa joue droite. Que pouvait-il dire, c'était plutôt commun avec le brun. " alors ta journée " question merdique mais ils allaient pouvoir mettre un sujet sur la table. A l'arrivée du burger, il n'allait plus l'entendre jusqu'à ce qu'il finisse de l'engloutir.

toujours, à se piquer mutuelle. comme un besoin, une nécessité qui rendait cette relation bien tortueuse par moment. certains en seraient bien fatigué en observant les deux garçons se jeter la balle comme un vulgaire match de tennis. c'est à celui qui flanchera le premier au final, mais tous sont bien trop borné pour que cela arrive, à l'exception dans un lit, où là, les deux abaissent leur garde simultanément. et en t'envoyant en l'air ! comme si le jogging suffisait à éliminer tant de graisse.. à d'autres. deux gamins perturbateurs, chacun à leur façon. deux gamins insupportable, mais qui pourtant savaient se supporter une fois ensembles. faut bien que je consomme ce que toi tu ne consommes bébé. c'est une question d'équilibre. tendre paroles, tendre gestes. tout n'est que finesse chez l'aîné, qui jamais n'usera de propos indécent, sauf dans ses pires instants. en outre, il respectait autrui dans la mesure du possible, mais plus encore lorsqu'il s'agissait d'un être précieux. j'ai tenté de draguer un petit. mais il est pas très sûr de lui donc c'est excitant, mais pas non plus.. légère moue alors qu'il consomme ses feuillages. perplexe au sujet du jeune avec qui il avait eu une certaine conversation la matin même, peu après son arrivée au lycée. et qu'en est-il de ta journée ?

C'est ce qu'on appelle de l'amour vache, ils se lancent des piques, ils se redécouvrent. Le lycéen était d'un naturel taquin, il piquait toujours son aîné et c'était totalement réciproque. Il mangeait beaucoup, enfin beaucoup en une fois parce qu'il ne mangeait clairement pas tous ces repas. " Et en m'envoyant en l'air, tu as raison " dit-il avec un sourire au coin moqueur. Avec Kairos mais avec d'autre également, il était pas mal actif le coréen, sans aucun doute. " Je mange des légumes quand je mange chez moi et quand je mange à la cantine. En dehors, j'évite " dit-il en levant les yeux au ciel. Lino ne put s'empêcher de rire en imaginant la gueule du gamin en voyant Kairos le draguer. Il va très certainement être totalement perturber par cette situation. " Tu vas le traumatisé le pauvre " dit-il en secouant de la tête. Il haussa les épaules quand il lui retourne la question. " J'ai fuis rapidement, avec sukhee. J'en pouvais déjà plus de la voix de crécelle de la directrice " dit-il en haussant les épaules. Tout le monde sait aussi qu'il est loin d'être assidu. Le burger arriva finalement pour le plus grand plaisir du coréen qui n'hésita pas à commencer ce chef d'œuvre gustative rempli de graisse.

faible appétit avait l'aîné, qui finit par abandonner les quelques feuilles de salade restante au fond de son bol. bien trop gavé par les mets offerts en cette matinée de rentrée, il n'avait eu les yeux plus gros que le ventre et le voici repu avec seulement quelques feuilles dans l'estomac. bref sourire s'installe sur ses lèvres lorsque le cadet confirme ses propres propos énoncés un peu plus tôt. qui ne voulait pas mincir seulement grâce au plaisir charnel ? personne. excepté les fous qui ne pense qu'à une vie de jeune chaste. ce qui était bien loin d'être le cas de ces deux garçons, aujourd'hui amis. le traumatiser ? certainement pas, je ne suis que douceur et romantisme.. pas comme d'autre. annonça t-il, pointant son ami lors des dernières paroles prononcées. je t'apprendrai un jour à aimer la chair, la captiver en douceur et la consommer avec respect plutôt que par vulgaire nécessité. l'aîné resta donc là, à observer le jeune déguster ce burger dégoulinant de graisse avec un certain dégoût. lui aussi, pourtant habitué de ces repas peu diététique, se voyait aujourd'hui, nauséeux face à ce chef d'oeuvre culinaire. vous êtes bien des lâches... qu'avez vous fais du coup ? simple curiosité, lui qui était resté à écouter le pitch habituel, bien que le connaissant dejà de par son année passé qu'il ne faisait que redoubler. vous pourrez presque finir marier tous les deux tant vous êtes collés l'un à l'autre. au même titre que kairos l'était avec blue, mais que cette relation ne restait qu'éphémère, épistolaire. un amour impossible car il se lasse bien vite de l'appartenance, amoureux de sa liberté éternelle.

Lui douceur et romantisme ? il se foutait de sa gueule à dire ça. Peut-être qu'il pouvait l'être avec d'autre mais certainement pas avec lui. Il aurait pu être choqué plus d'une fois avec lui s'il n'avait pas l'habitude de son comportement depuis le temps. Faut dire aussi qu'il agissait de la même manière de son côté. " Mais bien sûr " dit-il simplement entre deux bouchés. Il ne parlait pas beaucoup quand il s'agissait de bouffe et là, il était bien occupé. " Un jour peut-être, mais tu sais l'amour " ouais, très peu pour lui. Il lui expliqua rapidement qu'il s'était barré après le discours de la directrice qui l'avait plus pompé qu'autre chose. " Nan, on avait juste mieux à faire " dit-il en haussant les épaules. Marié avec Sukhee, ça ne lui était jamais venu en tête. " Marié ? Oula, nan pas vraiment. Tu sais moi et le mariage " dit-il en haussant les épaules. Très peu pour lui quand il voit comment son père agit alors qu'il est censé être marié avec sa mère. " On sait tous comment ça se fini " dit-il en levant les yeux au ciel. En tout cas, il avait fini son burger et il continuait de boire son eau citronné.  

l'idée de mariage avait l'air de rebuter le blond, ce qui arracha un rire au grec qui s'imaginait cette fameuse scène des échanges de vœux avec la jolie blonde, noueux de papillon au cou de son ami. difficile de calmer ce rire soudain, bien que dissimulé derrière un sourire de malice. effectivement, évite donc le mariage, tu ne tiendrais même pas une heure sans balader ta tige dans un tout autre vagin que celui de ta propre femme. le rire persiste avant que le grec ne parvienne à se calmer peu à peu, venant terminer son soda avec une extrême rapidité. voyant la disparition du burger de son ami, il finit par se relever quittant la table dans un court silence avant de s'appuyer sur celle-ci, se penchant légèrement jusqu'au blond, encore assit sur son banc. faut que je passe acheter de la peinture dans la boutique du coin, tu viens avec moi, où tu laisse ton fessier tripler de volume ? sourcil arqué, kairos provoqua la dignité de son cadet pour bien des raisons. le jeu du chat et la souris débutait une tout autre nouvelle partie. j'ai une peinture à faire pour demain, donc.. au fond, il n'était pas si pressé que ça pour remplir cette tâche, mais il lui été bien difficile de tenir en place au même endroit bien longtemps. je t'offre une glace sur le chemin si t'es sage. simplement de quoi lui faire bouger son délicieux arrière train.

Lino leva les yeux au ciel en grognant dans sa barbe, il ne trompait jamais ses copines -il l'a peut-être fais une fois mais c'était à cause de Kairos et son talent pour le séduire. Il quittait tout simplement mais dans tous les cas, le mariage serait sans doute impossible pour Lino. Il ne voulait pas devenir comme ses parents, il préfère s'amuser et vivre librement. " n'importe quoi, tu sais que j'ai jamais trompé quelqu'un sauf la dernière fois mais c'est à cause de toi. Juste pas de mariage " dit-il en secouant la tête. Son burger fut rapidement englouti ainsi que son soda. Il pencha la tête en voyant Kairos se lever, il soupira doucement. " Je viens mais c'est à toi de payer " dit-il en lui faisant un clin d'œil. Bien sûr qu'il voulait un peu profiter de Kairos tant qu'il est là. Il se leva à son tour pour s'étendre un peu posant sa main sur son ventre. " Je t'attend dehors du coup et je suis ok pour la glaçe " dit-il en lui faisant un clin d'œil encore une fois. C'était plutôt pervers comme manière de dire mais Kairos le prenait comme il le voulait, il était d'accord pour les deux types de glace. Il sortit dehors et l'attendit tranquillement contre le mur. Kairos était un artiste et il aimait le servir de peinture par moment. Surtout quand il s'agit de tatouage.

il aimait jouer de la patience de son acolyte le grec. toujours prêt pour le titiller jusqu'à frôler sa limite avant de parfaire son attitude en forçant cette ligne couvant bien des désirs. kairos ne cherchait en rien aujourd'hui à consommer le jeune, mais si l'occasion venait à se présenter, il ne refuserait guère de gouter pour la énième fois à sa peau, son corps, qu'il connaissait plus que bien depuis ces dernières années. à cause de moi ? tu as cédés, je ne t'ai jamais forcé. ria t-il alors que l'autre se trouvait une excuse peu potable à son infidélité. t'as jamais su résister à mon corps de toute façon. paroles d'arrogance, maquillant cet air d'acide non assumé par le blond, kairos le voit s'éclipser après quelques paroles qui ne font que faire sourire l'artiste. le temps de jeter ce qu'il y avait à jeter, il suit les pas de l'autre, le rejoignant à l'extérieur. se mettant bien vite en marche, kairos entraîna le cadet dans sa route, se hâtant à trouver la boutique tant convoité pour se payer quelques gouaches et pinceaux. as-tu déjà fais l'amour sur de la peinture ? les piques revenaient au galop, le sourire de malice revenant sur les lippes rosées du vieux. tu devrais essayer, c'est très intéressant. il savait de quoi il parlait. ce genre de partage avait eu pour effet de créer l'une de ses plus belles toiles à l'heure actuelle. ah. voilà. s'exclama t-il alors qu'il venait à s'engouffrer dans la dite boutique. quelques minutes à tourner et virer dans les allées avant qu'il ne parvienne à trouver teintes et pinceaux pour son oeuvre à venir. si le grec était maître du tatouage, il n'en restait pas moins un amoureux des toiles. maintenant, on va s'occuper de ta glace. il paya bien rapidement ses articles, remerciant le commerçant avant de glisser ses achats dans son sac. attirant à nouveau le blond dans sa course, il se met désormais en quête d'un glacier, chose promise, chose dû.

Nan, il ne lui a jamais forcé la main mais il était plutôt persuasif quand il s'y mettait. Lino ne pouvait jamais lui dire non. " C'est vrai, mais t'es toujours très persuasif " il ne s'arrête pas au non, il revient toujours à la charge. Il a de l'emprise du Lino et il le sait très bien. Ça fait de leur relation, quelque chose de plus que spécial. Il est vrai qu'il aimait particulièrement le corps du brun, mais il ne fallait pas déconner non plus. " Je peux te dire la même chose " dit-il avec un sourire au coin. Il se leva finalement pour l'attendre dehors, c'était monsieur qui allait payer sans aucun doute. Une fois qu'il l'eût rejoint, ils avancèrent en direction de la boutique où il allait acheter sa peinture. Le métis le suivait en trainant les pieds, observant les alentours. " Nan, ça serait con d'en avoir dans les fesses ou dans le trou carrément " dit-il avec un sourire au coin moqueur. S'il kiffait ce genre de délire tant mieux, lui préférait éviter de mettre des choses chelou en lui. C'est sûrement toxique c'est truc. Il le suivit à l'intérieur de cette boutique, une première pour le métis. Il joua son curieux, touchant à certaines choses et les reposant aussitôt après les avoir retournés. Ils ressortirent aussi vite, le sourire de Lino était de plus belle puisqu'il allait avoir sa fameuse glace. Mais laquelle ? Il le suivit dans la rue et s'arrêta finalement devant une boutique où il y avait des glaces, il entra et regarda les parfums rapidement. " Pistache, vanille, banane s'il vous plait. C'est lui qui paye " dit-il en montrant le brun derrière lui, son sourire scotché aux lèvres.

fier sourire, kairos était bien conscient de la faiblesse d'esprit du blond à son égard. toujours plaisant à savoir, lui qui en jouait beaucoup pour arriver à ses fins. au final, il y avait une part de vrai dans cette histoire. kairos n'était que tentation. il ne cessait de jouer avec son cadet, en couple ou célibataire, il se fichait de ce détail, mais en aucun cas il ne viendrait forcer la main au blond. cesse de pleurnicher, on sait tous deux que c'était loin d'être la femme de ta vie, sinon tu l'aurais pas trompé avec moi. il pique toujours, l'artiste. il pique comme un serpent viendrait à piquer et cracher son venin pour parfaire la vie d'un homme en quête d'aventure. poison délicat, douloureux, mais vive piqûre, laisse couler le sang empoisonné dans le flux de la vie. il marque son monde l'artiste, en bien ou en mal, il laissera toujours bien des séquelles. dans le peinture dans l'trou ? tu as une bien triste image de cette pratique. lointaine était la vision du blond. éternel humain se noyant dans un océan de préjugés. kairos respecte, mais hausse tout de même les épaules tout en effectuant un léger mouvement de tête qui décrit bien ô combien son avis était des plus différent du blond. forcément.. s'exclama t-il en payant le caprice du blond. mais kairos restait un homme de parole. si glace il avait promis, glace aurait le jeune. bien vite servit, l'artiste quitta la boutique sans se soucier de son ami qui devait certainement sembler à un enfant face à son sapin le jour de noël. tu ramènes ton postérieur ?! impatient car la lune venait à succéder au soleil peu à peu. les journées se faisant plus courtes, il n'était pas en phase avec cette idée. le froid l’horripilait et avait donc besoin de retrouver son cocon de chaleur bien assez tôt. question de confort, d'inspiration.